Plan de financement PME : définition, exemple et conseils pratiques

August 24, 2025
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Pour assurer leur pérennité et leur croissance, les PME doivent anticiper leurs besoins financiers. C’est ici qu’intervient le plan de financement, un outil de gestion et de prévision incontournable. Trop souvent perçu comme un simple document destiné aux banques ou aux investisseurs, il est en réalité bien plus que cela : un plan de financement est une feuille de route permettant d’anticiper les besoins, d’identifier les ressources disponibles et de piloter la trésorerie de manière proactive.

Dans cet article, nous allons explorer la définition du plan de financement, ses usages, comment le construire efficacement, et les bonnes pratiques pour qu’il devienne un véritable outil de décision.

Qu’est-ce qu’un plan de financement ?

Le plan de financement est un tableau financier qui met en parallèle les besoins de financement d’une entreprise (investissements, charges, besoins en fonds de roulement) et les ressources mobilisées pour y répondre (apports, prêts, subventions, autofinancement).

En d’autres termes, il s’agit d’un outil qui permet de vérifier si une PME dispose des ressources nécessaires pour financer son projet à court, moyen et long terme.

Le plan de financement est utilisé dans plusieurs contextes :

  • Lors de la création d’une entreprise, pour démontrer la viabilité du projet.
  • Lors du lancement d’un nouveau projet (croissance, développement international, achat d’équipements).
  • Dans le cadre du pilotage courant de l’entreprise, pour anticiper des besoins saisonniers ou des décalages de trésorerie.

En résumé, un plan de financement permet de répondre à une question simple mais cruciale : l’entreprise a-t-elle les moyens financiers de réaliser ses ambitions ?

Exemple de plan de financement

Prenons l’exemple d’une PME spécialisée dans la fabrication artisanale de mobilier. Elle souhaite lancer une nouvelle gamme de produits éco-responsables.

Besoins :

  • Achat de machines : 50 000 €
  • Stock initial de matières premières : 20 000 €
  • Campagne marketing de lancement : 15 000 €
  • Besoin en fonds de roulement (trésorerie pour payer fournisseurs et salaires avant encaissement) : 25 000 €

Total des besoins : 110 000 €

Ressources :

  • Apports en capital des associés : 40 000 €
  • Subvention régionale pour innovation : 10 000 €
  • Emprunt bancaire : 50 000 €
  • Autofinancement via trésorerie disponible : 10 000 €

Total des ressources : 110 000 €

Dans cet exemple, le plan de financement est équilibré : les ressources couvrent exactement les besoins. En pratique, il est recommandé de prévoir une marge de sécurité pour faire face à des imprévus.

Quand créer un plan de financement ?

Un plan de financement n’est pas réservé aux grandes entreprises ou aux seuls projets de création. Pour une PME, il doit être élaboré dans plusieurs situations clés :

  1. Création d’une entreprise: Le plan de financement initial est un passage obligé pour convaincre investisseurs, banques ou partenaires. Il démontre la viabilité financière du projet dès le départ.

  2. Lancement d’un projet de croissance: Développement à l’international, lancement d’une nouvelle gamme de produits, ouverture d’un nouveau site : chaque projet nécessite d’anticiper ses besoins et ses sources de financement.

  3. Répondre à des besoins saisonniers: Certaines PME connaissent des cycles d’activité (ex. : le secteur du tourisme, l’agroalimentaire). Un plan de financement permet d’anticiper les décalages entre dépenses et encaissements.

  4. Anticiper des tensions de trésorerie: En cas de croissance rapide ou de clients qui paient avec des délais longs, un plan de financement permet d’éviter les ruptures de trésorerie.

En résumé, un plan de financement est utile aussi bien pour les grandes décisions stratégiques que pour la gestion quotidienne d’une PME.

Comment créer un plan de financement ?

La création d’un plan de financement se déroule en plusieurs étapes. Chacune d’entre elles est essentielle pour obtenir une vision claire et réaliste de la situation financière de l’entreprise.

1. Lister les besoins

Cette première étape consiste à identifier tous les investissements nécessaires au projet ou à la période à venir. Il peut s’agir d’achats de machines, de travaux d’aménagement, de frais de marketing, mais aussi du besoin en fonds de roulement (BFR) indispensable pour couvrir les décalages de trésorerie. Pour bien évaluer les besoins, il est recommandé de consulter les différents départements (production, commercial, RH) afin de ne rien oublier. Un inventaire exhaustif garantit que le plan ne sous-estime pas les dépenses réelles.

2. Identifier les ressources

Une fois les besoins définis, il faut recenser toutes les sources de financement possibles. Cela inclut les apports personnels ou ceux des associés, les subventions, les prêts bancaires, le crédit-bail, ou encore l’autofinancement via la trésorerie déjà disponible. L’objectif est d’obtenir une vision complète de la capacité de financement. Il est souvent judicieux de diversifier les sources pour réduire la dépendance à un seul partenaire financier et limiter les risques.

3. Mettre en regard besoins et ressources

Cette étape consiste à construire un tableau comparatif clair, où les besoins sont listés d’un côté et les ressources correspondantes de l’autre. Le but est de vérifier que le total des ressources couvre bien, au minimum, le total des besoins. Si ce n’est pas le cas, il faudra ajuster soit les dépenses, soit rechercher des financements supplémentaires. Un tableau bien structuré permet non seulement de convaincre les partenaires financiers, mais aussi de piloter la stratégie de l’entreprise en interne.

4. Prévoir une marge de sécurité

Un plan de financement ne peut pas être figé : il doit intégrer une marge de sécurité pour absorber les imprévus (retards de paiement, surcoûts, inflation des prix des matières premières). Une réserve de 10 à 15 % est généralement recommandée. Cette marge évite que le plan devienne caduc à la moindre variation et montre aux financeurs que l’entreprise a anticipé les aléas possibles. C’est un signe de sérieux et de crédibilité.

5. Analyser la faisabilité

Enfin, le plan doit être examiné dans sa globalité pour vérifier sa cohérence. Les dirigeants doivent se demander : les ressources sont-elles suffisantes ? Le calendrier des décaissements est-il compatible avec celui des encaissements ? L’endettement reste-t-il supportable pour l’entreprise ? Cette étape d’analyse permet d’ajuster le plan avant de le présenter à des partenaires financiers ou de l’utiliser comme outil de pilotage interne. En cas de déséquilibre, il vaut mieux le corriger en amont que subir une crise de trésorerie plus tard.

Bonnes pratiques (et erreurs à éviter)

Un plan de financement réussi ne repose pas uniquement sur des chiffres, mais aussi sur des hypothèses réalistes et une bonne préparation. Voici quelques conseils :

Bonnes pratiques :

  • Être réaliste : ne pas surestimer les ressources ou sous-estimer les besoins.
  • Ventiler dans le temps : prévoir non seulement les montants, mais aussi le calendrier des encaissements et décaissements.
  • Diversifier les financements : ne pas dépendre d’une seule source (ex. uniquement la banque).
  • Mettre à jour régulièrement : un plan de financement n’est pas figé ; il doit évoluer avec l’entreprise.

Erreurs à éviter :

  • Oublier le besoin en fonds de roulement, souvent sous-estimé.
  • Présenter un plan trop optimiste qui perd en crédibilité.
  • Ne pas prévoir de marge de sécurité.
  • Faire un plan uniquement pour « cocher une case » sans l’utiliser comme outil de pilotage.

En conclusion, un bon plan de financement est avant tout un outil vivant qui doit aider à prendre des décisions stratégiques.

Comment Defacto peut aider à financer votre projet

Certaines situations nécessitent un financement rapide et flexible, notamment pour répondre à des besoins saisonniers ou financer une croissance. C’est là qu’intervient Defacto.

Defacto propose des solutions de financement adaptées aux entreprises déjà en activité, avec des ventes existantes. Contrairement aux financements destinés à la création d’entreprise, Defacto est un outil idéal pour :

  • Lisser les décalages de trésorerie liés aux délais de paiement.
  • Répondre à des pics saisonniers de dépenses.
  • Accompagner un projet de croissance sans immobiliser toute la trésorerie.

Concrètement, Defacto n’est pas adapté pour les créateurs d’entreprise qui n’ont pas encore généré de chiffre d’affaires, mais constitue une solution efficace pour les PME déjà opérationnelles.

Élaborez un plan pour obtenir le financement dont vous avez besoin

Le plan de financement est un outil incontournable pour toute PME qui souhaite anticiper ses besoins financiers et sécuriser son développement. Qu’il s’agisse de lancer un nouveau projet, de gérer une activité saisonnière ou d’éviter une tension de trésorerie, il offre une vision claire et structurée des moyens disponibles.

Bien construit et régulièrement mis à jour, il permet aux dirigeants de piloter leur entreprise avec confiance et d’engager les financements nécessaires au bon moment. Avec des partenaires comme Defacto, les PME peuvent bénéficier de solutions de financement souples et adaptées à leurs besoins concrets.

En somme, créer un plan de financement n’est pas seulement une obligation administrative : c’est un véritable levier de réussite.

Morgan O'hana

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