C’est un problème rencontré par de nombreux dirigeants d’entreprise et directeurs financiers : souvent, pour les PME, la recherche de financement peut rapidement tourner au casse-tête.
D’autant plus que parfois, des éléments externes ou internes viennent complexifier la quête de fonds ou ajouter une pression supplémentaire. Contexte de fortes tensions financières pour l’entreprise, marché en évolution rapide… Autant de choses qui peuvent avoir de lourdes répercussions sur l’avenir d’une organisation. Alors autant prendre des décisions éclairées !
Quels que soient votre stade de développement et votre situation, vous aurez essentiellement le choix entre deux types de financement : le financement non dilutif, ou celui, au contraire, dilutif.
Dans cet article, nous vous aidons à faire le point sur ces deux options. et à choisir la solution qui répond le mieux à vos besoins.
Qu'est-ce qu'un financement non dilutif ?
Le financement non dilutif est un mode de financement pour les organisations de toutes tailles. Souvent matérialisé sous la forme d’aides, il n’a pas d’impact sur l'actionnariat de votre entreprise. Autrement dit, il ne dilue pas la participation des actionnaires. Avoir recours à ce type de solution permet ainsi aux entreprises d’investir dans de nouveaux projets ou d’accélérer leur croissance, sans remettre en question leur gouvernance ou leur pouvoir décisionnel.
À l’inverse, les types de financements dilutifs impliquent le prêt ou le don d’une somme d’argent contre l’entrée au capital de l’entreprise d’investisseurs externes. Ces créanciers peuvent être des personnes morales ou physiques. Parmi les formes de financement dilutif les plus populaires, on retrouve par exemple la levée de fonds ou l’augmentation de capital.
Outre la dilution du pouvoir d’actionnariat, quelle différence trouve-t-on entre ces deux modes de financement ? Concrètement, les financements dilutifs peuvent également être plus complexes à obtenir. En effet, ils émanent principalement d'investisseurs dits “professionnels” (comme des fonds d’investissement). Ces derniers, en règle générale, s’intéressent principalement à des projets à fort potentiel de croissance et proposent des conditions exigeantes.
Financement dilutif vs financement non dilutif
Le financement dilutif repose sur une levée de fonds en capital : l’entreprise cède une partie de son capital à des investisseurs (VC, business angels…). Résultat : les fondateurs et actionnaires historiques perdent une partie de leur contrôle et de leurs futurs dividendes.
Le financement non dilutif, lui, permet de trouver des ressources sans ouvrir le capital. Il prend la forme de dettes, de prêts court terme, de subventions ou encore de financements adossés aux factures (comme ceux proposés par Defacto). L’entreprise conserve 100 % de son capital et reste maîtresse de ses décisions stratégiques.
En résumé :
- Dilutif = capital partagé (perte de contrôle, mais pas de remboursement).
- Non dilutif = capital préservé (remboursement nécessaire, mais indépendance garantie).
Pourquoi privilégier le financement non dilutif ?
Jouer sur le levier de la dette ou celui des fonds propres : c’est une question qui taraude de nombreux dirigeants. Le financement non dilutif présente plusieurs avantage pour les entreprises, notamment de petite taille ou de taille moyenne :
Avantages du financement non dilutif
Le financement non dilutif présente plusieurs atouts pour les dirigeants de PME et d’ETI :
- Conserver son capital et son indépendance : contrairement au financement dilutif, vous ne cédez aucune part de votre entreprise. Vous gardez le contrôle stratégique et la valeur future, et la capacité à lever des fonds sans réduire votre part d’actionnaire existante.
- Rapidité et flexibilité : une levée de fonds peut prendre plusieurs mois et reste incertaine. Le financement non dilutif, lui, s’obtient rapidement, avec des montants ajustables selon vos besoins.
- Pertinent pour financer le BFR : ce type de financement couvre efficacement les besoins de trésorerie liés aux délais de paiement, aux cycles de production longs ou aux projets d’exportation.
- De potentielles économies d’impôts. Vous avez bien lu : malgré les intérêts attachés au financement non dilutif, ces derniers peuvent être déductibles des impôts. Une stratégie qui apporte un potentiel avantage fiscal pour votre entreprise.
- Des formalités administratives moins contraignantes. Les plateformes de financement non dilutif présentent le plus souvent des critères d'admission beaucoup plus accessibles. Les démarches liées à votre demande seront en général plus légères. Un avantage vous permettant de vous dédier pleinement à votre activité et à la gestion opérationnelle et stratégique de l’entreprise !
Limites du financement non dilutif
Le financement non dilutif n’est pas une solution universelle :
- Requiert une capacité de remboursement : il s’agit de dettes ou d’avances, qui doivent être remboursées. L’entreprise doit donc générer un cash-flow suffisant.
- Adapté au court/moyen terme : idéal pour financer le cycle d’exploitation ou des besoins ponctuels, mais moins pertinent pour des projets massifs de R&D ou d’expansion internationale.
- Complémentaire du financement dilutif : dans de nombreux cas, les deux approches se combinent. Par exemple, une levée de fonds pour soutenir une stratégie long terme, couplée à un financement non dilutif pour gérer la trésorerie au quotidien.
Quand privilégier l’un ou l’autre ?
Le choix entre financement dilutif et non dilutif dépend de vos priorités :
- Financement dilutif : adapté pour financer une hypercroissance, une forte internationalisation ou des projets très capitalistiques et risqués.
- Financement non dilutif : pertinent pour couvrir un besoin immédiat de trésorerie, absorber un délai de paiement client ou financer un cycle de production sans toucher au capital.
5 options de financement non dilutif pour les PME
Vous l’avez compris : le financement non dilutif est certainement la meilleure solution à explorer dans un premier temps. Mais concrètement, vers quelle source se tourner ? Plusieurs solutions existent pour les TPE et les PME.
Voici notre sélection des plus intéressantes (que vous pouvez combiner entre elles, voire associer à des solutions de financement dilutif) :
1. Le financement de créances
Le financement de créances est une solution non dilutive qui permet de financer le cycle d'exploitation de votre entreprise. Cette forme de financement à court terme implique l'utilisation des créances comme garantie pour obtenir des fonds.
Les créances sont des montants dus à une entreprise ou à une personne par une autre entité, souvent sous forme de factures impayées, de contrats de prêt ou de ventes à crédit. Ce financement non dilutif peut aussi être associé à une garantie contre les impayés.
Il existe plusieurs types de financement de créances :
Le factoring (ou dailly)
Le factoring ou affacturage consiste pour votre entreprise à vendre ses factures à des “factors”. Ce sont ces derniers qui se chargent des recouvrements des factures cédées en lieu et place de votre entreprise. C’est une solution intéressante pour percevoir le montant dû par vos débiteurs de façon immédiate (en contrepartie d’un pourcentage de la somme recouvrée).
Avec le factoring, vous pouvez bénéficier d’une avance de trésorerie sans diluer votre capital. C’est néanmoins une option réservée aux entreprises déjà bien établies. En effet, vous devrez présenter un volume de factures et de sommes à recouvrer suffisamment importantes pour que l’opération soit intéressante pour le factor.
Le financement des comptes créditeurs
Le financement des comptes créditeurs, que l’on appelle aussi le financement de factures, est une forme de crédit à court terme d’entreprise. Il consiste à utiliser vos comptes créditeurs (les montants que l'entreprise doit à ses fournisseurs pour les biens ou services qu'elle a déjà reçus mais pas encore payés) comme garantie, pour obtenir des fonds auprès d’institutions financières ou d'autres parties?
Cette pratique vous permet de contracter une dette auprès du prêteur, garantie par le montant des comptes créditeurs que vous détenez. Ce type de financement peut être utilisé pour améliorer la trésorerie d'une entreprise, et accéder à des liquidités pour couvrir vos besoins opérationnels, investir dans la croissance ou répondre à d'autres obligations financières.
Attention : ce type de pratique exige que vous jouissiez d’une excellente gestion de la relation de confiance avec vos fournisseurs. Et de vous assurer d’être en mesure de rembourser la dette contractée !
2. Le prêt bancaire
L’emprunt permet aux personnes physiques comme morales (dans ce cas précis, votre entreprise) de solliciter une somme d’argent pour une durée et un taux de remboursement déterminés à l’avance. Vous pouvez pour cela vous tourner vers une banque (comme France Active ou Bpifrance, qui offrent des taux relativement avantageux pour les PME), ou des organisations privées.
Attention néanmoins à vous assurer que votre entreprise dispose de la trésorerie suffisante pour rembourser son prêt bancaire. Mais aussi, les intérêts associés ! L’organisme prêteur peut également exiger des garanties (biens immobiliers, équipements, etc.).
Autre option : le prêt d’honneur (qui dépasse rarement les 100 000 €) ne comporte ni intérêt, ni garantie. Vous vous engagez uniquement à rembourser votre emprunt sur une période qui peut aller de deux à cinq ans. Cette forme de financement non dilutif bien avantageuse peut faire effet de levier et vous permettre d’obtenir des fonds supplémentaires.
3. Le crowdfunding
Cette forme de financement participatif consiste à inviter vos potentiels clients (ou plus largement, des contributeurs externes à l’entreprise) à financer un projet ou une étape du développement de votre entreprise.
Ce type de financement non dilutif s’obtient généralement en partageant une campagne sur une plateforme dédiée, sur laquelle les contributeurs peuvent investir la somme de leur choix (le plus souvent, en échange d’une contrepartie symbolique).
Autre avantage : en plus de débloquer des fonds plus ou moins rapidement (sachant qu’une campagne se prépare bien en amont), le crowdfunding peut vous aider à valider votre projet auprès d’un large public. Attention néanmoins à tenir compte des frais de l’opérateur (qui peuvent s’élever jusqu’à 10 %) et de la concurrence élevée qui existe sur ces plateformes !
4. Les subventions
Pour finir, le financement par subventions peut se révéler particulièrement intéressant pour une petite à moyenne entreprise. En plus d’être non dilutif, il n’est en effet pas remboursable. Accordée par un organisme public ou privé, la subvention a pour but de soutenir votre activité (via des aides financières ou un crédit d’impôts, par exemple).
Gardez bien à l’esprit que ces subventions ‘gratuites” ne sont octroyées que sous certaines conditions. Votre entreprise doit par exemple soutenir le développement économique local, favoriser l’innovation dans un domaine ou créer de nouveaux emplois.
Les subventions nécessitent également de remplir un formulaire de demande complet et de fournir des rapports réguliers et exhaustifs. De plus, les montants accordés sont généralement limités.
Obtenir un financement non dilutif avec Defacto
Vous êtes en quête d’un financement rapide et non dilutif ? Et si vous passiez par la Defacto ? Notre outil permet aux dirigeants de TPE et PME d’accéder au capital en quelques clics, à travers des options de financement à court terme flexibles et adaptées à leur situation.
En moins de 27 secondes, vous pouvez ouvrir une ligne de crédit pour vos dettes et créances.
FAQ sur le financement non dilutif
Quelle est la différence entre financement dilutif et non dilutif ?
Le financement dilutif implique une cession de capital (levée de fonds, investisseurs). Le financement non dilutif repose sur des prêts, dettes ou subventions, sans perte de contrôle pour les fondateurs.
Pourquoi choisir un financement non dilutif ?
Parce qu’il permet de financer la croissance tout en préservant son capital et sa gouvernance. C’est une solution rapide, flexible et adaptée au financement du BFR.
Quels sont les exemples de financement non dilutif ?
Les principaux sont : crédits bancaires court terme, affacturage, financement de factures (comme Defacto), avances remboursables, subventions publiques.
Le financement non dilutif est-il toujours préférable à une levée de fonds ?
Non. Les deux approches sont complémentaires. Le financement dilutif est utile pour soutenir une croissance forte et risquée. Le financement non dilutif est idéal pour les besoins opérationnels et la maîtrise de la trésorerie.