Aujourd’hui, faire croître son entreprise ne suffit plus : il faut le faire vite, intelligemment, et avec peu de marge d’erreur. Dans un contexte de tension sur les marges, de hausse des coûts de financement, et de concurrence accrue (notamment de groupes mieux capitalisés), de nombreuses PME peinent à dégager les ressources nécessaires pour investir.
La croissance organique montre ses limites : délais de paiement qui s’allongent, recrutements complexes, incertitudes commerciales. Dans ce paysage contraint, une stratégie se démarque : le build-up. Racheter une entreprise complémentaire, c’est accélérer sa croissance sans repartir de zéro.
Mais pour réussir, encore faut-il savoir comment structurer l’opération, l’intégrer, et surtout… la financer.
Ce guide vous donne les clés pour comprendre le build-up finance, identifier les bonnes étapes, et choisir les financements adaptés à votre stratégie.
L’essentiel à retenir
- Une opération de build-up permet de grandir rapidement en rachetant d'autres entreprises.
- Un financement adapté est essentiel pour réussir l’opération sans déséquilibrer sa trésorerie.
- Il faut préparer chaque étape avec méthode : de la cible au financement, en passant par l'intégration.
Qu’est-ce qu’une opération de build-up ?
Une opération de build-up consiste à acquérir une ou plusieurs entreprises complémentaires à la vôtre. Le but : augmenter rapidement votre chiffre d’affaires, étendre votre portefeuille clients, sécuriser votre chaîne d’approvisionnement ou diversifier votre activité.
Ce type de stratégie est courant dans les secteurs industriels, du BTP, des services techniques ou du numérique. Il permet de prendre de l’avance sur ses concurrents en consolidant le marché ou en verticalisant sa chaîne de valeur.
Qu’est-ce que le build-up finance ?
Le build-up finance regroupe tous les financements nécessaires à la réussite d’une croissance externe. Cela inclut :
- le financement de l’acquisition elle-même (achat de parts ou d’actifs),
- le financement des coûts annexes (honoraires, audits, restructuration),
- et le financement du besoin en fonds de roulement (BFR) lié à l’intégration de la cible.
Une acquisition, même réussie, génère souvent un pic de dépenses : décalage de trésorerie, double charges, investissements. Il faut donc prévoir des financements flexibles, rapides et adaptés aux montants réels, sans attendre que les banques suivent.
Les étapes clés pour réussir une opération de build-up
Un build-up n’est pas qu’une opération financière. C’est un projet stratégique qui implique votre direction, vos équipes, vos partenaires financiers et juridiques. Voici les étapes à suivre pour réussir, pas à pas.
1. Créer un plan avec des objectifs clairs
Définir vos objectifs dès le départ vous évitera de vous disperser. Pourquoi voulez-vous faire une acquisition ? Gagner des clients ? Rentrer sur un nouveau territoire ? Baisser vos coûts d’achat ?
Chaque objectif doit être mesurable (chiffre d’affaires additionnel, gain de productivité, etc.) et réaliste. Ce plan servira de base pour cadrer vos recherches, rassurer vos partenaires, et convaincre vos financeurs.
2. Mener une étude de marché
Avant de vous lancer, prenez le temps de comprendre votre environnement : qui sont les cibles disponibles ? Quelles sont les valorisations moyennes ? Quels sont les risques sectoriels ?
Une bonne étude de marché vous aide à anticiper les tendances et à définir un périmètre d’action pertinent. Elle vous permet aussi de ne pas surpayer une cible, ou de racheter une société fragile. Appuyez-vous sur des experts si nécessaire.
3. Identifier des cibles pertinentes
C’est souvent l’étape la plus longue : chercher une entreprise, c’est comme chercher un bon associé. Elle doit être compatible avec votre culture, vos outils, vos clients, et votre modèle économique.
Vous pouvez utiliser des plateformes spécialisées (Alvo, Fusacq), vous faire accompagner par un cabinet, ou activer votre réseau. L’important est d’être clair sur vos critères : taille, rentabilité, localisation, complémentarité.
4. Réaliser une due diligence rigoureuse
Ne vous fiez jamais à une belle présentation. Une due diligence approfondie vous permet de valider la santé réelle de l’entreprise : finance, RH, juridique, fiscal, client, fournisseur, etc.
C’est une étape technique, qui nécessite l’appui d’un avocat, d’un expert-comptable, voire d’un cabinet spécialisé. Elle peut faire apparaître des risques cachés… ou justifier une baisse du prix d’acquisition.
5. Structurer un accord équilibré
Une fois la cible validée, il faut négocier les modalités du deal. Paiement comptant ou étalé ? Clause de révision ? Garantie d’actif et de passif ? Clause de non-concurrence ? Chaque opération a ses subtilités.
Un bon montage vous protège contre les risques, tout en rassurant le vendeur. Pensez aussi à l’après : allez-vous garder les dirigeants ? Fusionner les équipes ? Externaliser certains postes ?
6. Obtenir les financements nécessaires
C’est souvent le point de blocage. Une banque peut refuser de suivre si l’opération est jugée trop risquée ou trop rapide. Anticipez. Parlez avec plusieurs partenaires, explorez les solutions mixtes (bancaire + alternative).
N’oubliez pas non plus le financement de l’intégration : BFR, stocks, logiciel, recrutement, etc. Beaucoup d’échecs viennent non pas de l’achat… mais de l’après.
7. Finaliser l’opération
Une fois l’accord signé, vous devez gérer la levée des conditions suspensives (autorisation, audits, garanties, etc.), puis le paiement et le transfert des titres ou des actifs.
C’est une étape juridique mais aussi émotionnelle. Préparez la communication interne, le plan d’annonce, et les premières actions opérationnelles. C’est le début d’une nouvelle phase.
8. Intégrer et consolider les actifs
Vous avez acheté une entreprise… maintenant, il faut en faire une force. Intégrer les équipes, les systèmes, les processus, les clients. Cela prend du temps, génère du stress, et coûte de l’argent.
Une intégration réussie repose sur une gouvernance claire, une communication fluide, et des outils adaptés. C’est aussi à cette étape que le financement court terme peut vous aider à absorber les chocs sans freiner l’activité.
Quelles options pour financer un build-up ?
Financer un build-up ne se limite pas à réunir une somme pour acheter une entreprise. Il faut aussi prévoir les coûts liés à l’intégration, à la transition opérationnelle, et au besoin en trésorerie supplémentaire que l’opération va générer. Selon la taille du deal et votre profil financier, plusieurs solutions existent—classiques ou alternatives.
Les options classiques
- Dette bancaire senior : solution historique, adaptée aux entreprises solides avec garanties.
- Crédit-bail : utile pour racheter des équipements ou des actifs tangibles.
- Capital-investissement : mobiliser un fonds pour augmenter vos fonds propres.
- Prêts mezzanine : plus souples que les prêts bancaires, mais plus chers.
Les options alternatives
- Financement court terme : pour financer l’après-deal (factures, salaires, trésorerie).
- Plateformes de dette privée : solutions flexibles, souvent plus rapides à mettre en place.
- Fintechs comme Defacto : financement basé sur des flux réels, 100 % en ligne, pour accompagner vos besoins tactiques.
Préparez votre build-up, financez-le intelligemment
Une opération de build-up bien menée peut transformer une PME en ETI, renforcer votre position de marché et donner un coup d’accélérateur à votre stratégie.
Mais sans préparation et sans financement adapté, elle peut aussi fragiliser votre entreprise.
Anticipez, cadrez, et choisissez les bons partenaires pour chaque étape. Pour vos besoins de trésorerie post-deal, pensez à des solutions comme Defacto : réponse d’éligibilité instantanée, financement à la facture, remboursement souple.
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FAQ sur le build-up
Quelle taille d’entreprise peut envisager un build-up ?
Toute entreprise avec un modèle rentable et une bonne organisation peut envisager une opération de build-up. Même une PME de 10 à 20 salariés peut racheter un concurrent local ou un prestataire stratégique.
Combien de temps dure un processus de build-up ?
En moyenne, entre 4 et 9 mois, selon la taille de l’opération et la complexité juridique. Certaines micro-acquisitions peuvent être bouclées en moins de 3 mois si tout est aligné.
Faut-il un expert pour réaliser une opération de build-up ?
Oui. Même pour une petite opération, faites-vous accompagner par un expert-comptable, un avocat M&A et un conseiller financier. Le coût est vite amorti par les risques évités.
Peut-on financer uniquement l’intégration post-deal ?
Oui. Certaines solutions comme Defacto permettent de financer les dépenses liées à l’intégration (stock, salaires, fournisseurs), même si l’acquisition elle-même a été payée sur fonds propres.
Le build-up est-il risqué ?
Comme toute stratégie de croissance, il comporte des risques : financiers, humains, opérationnels. Mais bien préparé, il permet de créer de la valeur durablement.



