Risque d’insolvabilité : comment l’éviter et protéger votre PME

June 23, 2025
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Pour une PME, le cash est vital. Sans trésorerie, même une entreprise rentable peut se retrouver paralysée. Pourtant, beaucoup de dirigeants sous-estiment à quel point le risque d’insolvabilité peut frapper vite — souvent à cause d’un simple retard de paiement client ou d’un imprévu logistique.

Pas de panique : le risque d’insolvabilité n’est pas une fatalité. Avec les bons outils et réflexes, vous pouvez surveiller votre santé financière et réagir avant qu’il ne soit trop tard. Dans ce guide, on vous explique comment reconnaître les signaux d’alerte, et surtout, comment les anticiper.

Qu’est-ce que l’insolvabilité ?

L’insolvabilité signifie qu’une entreprise ne peut plus payer ses dettes à échéance. Contrairement à la faillite (procédure légale), l’insolvabilité est un état de fait : vous manquez de trésorerie pour honorer vos engagements.

Deux formes existent :

  • L’insolvabilité de trésorerie (ou illiquidité) : plus assez de cash pour payer salaires, fournisseurs, charges.

  • L’insolvabilité bilancielle : les dettes dépassent les actifs de l’entreprise.

Exemple : Une PME industrielle avec 500 000 € de chiffre d’affaires, 400 000 € de dettes fournisseurs, et seulement 20 000 € en trésorerie est en situation critique.

Pourquoi le risque d’insolvabilité est-il crucial pour les PME ?

Les PME sont plus exposées car elles ont peu de marges de manœuvre et un accès limité au crédit bancaire. Un simple décalage de paiement client peut provoquer un effet domino.

Quelques chiffres :

  • En France, 90 % des défaillances d’entreprises concernent des PME.

  • Le défaut de paiement est la première cause de faillite, devant la baisse d’activité.

Exemple : Une startup tech qui attend 100 000 € d’un gros client risque l’insolvabilité si ce paiement tarde et bloque les salaires ou les fournisseurs.

Comment savoir si votre PME est à risque d’insolvabilité ?

Repérer les signaux faibles est essentiel. Voici les principaux indicateurs et ce qu’ils signifient pour une PME :

Baisse continue de la trésorerie disponible

Si votre solde bancaire diminue mois après mois, même avec un chiffre d’affaires stable ou en hausse, c’est un signal d’alarme. Cela signifie que vos rentrées de cash ne couvrent plus vos dépenses. Souvent, c’est le résultat d’un désalignement entre délais clients et fournisseurs ou de coûts qui ont dérapé. Les PME ne peuvent pas compter sur une trésorerie de confort comme les grandes entreprises : il faut donc réagir dès les premiers signes. Analysez où part l’argent et identifiez les postes à réduire ou à négocier.

Délais de paiement fournisseurs qui s’allongent

Quand vous commencez à payer vos fournisseurs plus tard que prévu, c’est souvent un moyen de gagner du temps… mais cela fragilise vos relations commerciales. À court terme, cela vous donne un peu d’air, mais à moyen terme, vous risquez de perdre des conditions préférentielles, voire d’être bloqué en approvisionnement. 

Les PME, notamment dans l’industrie ou la distribution, dépendent de relations solides avec leurs fournisseurs. Si vous constatez que vos délais dérivent, il est temps de revoir votre plan de trésorerie et de discuter ouvertement avec vos partenaires.

Incapacité à obtenir un découvert ou un prêt court terme

Les banques sont souvent les premiers acteurs à percevoir le risque d’insolvabilité. Si votre conseiller bancaire commence à refuser un découvert, ou si vous essuyez plusieurs refus de prêt, c’est un signe que votre profil inquiète. Pour une PME, cette perte de confiance peut vite devenir critique : elle ferme l’accès à un filet de sécurité indispensable en cas d’imprévu. 

Il est essentiel de diversifier vos sources de financement avant d’en arriver là. Regardez aussi les solutions de financement alternatives comme le financement digital ou l’affacturage.

Augmentation des relances clients et fournisseurs

Quand vos clients vous paient de plus en plus en retard, et que vos fournisseurs multiplient les relances, c’est que le cycle de trésorerie se grippe. Ces tensions peuvent s’auto-alimenter : en attendant le paiement d’un client, vous retardez un fournisseur, qui à son tour réduit ses livraisons, ce qui impacte vos ventes. 

Surveillez le nombre et la fréquence des relances reçues et envoyées, et mettez en place des procédures internes claires pour éviter l’emballement. Par exemple, relancez systématiquement vos clients avant l’échéance et négociez proactivement avec vos fournisseurs.

Dégradation des indicateurs financiers (fonds de roulement, BFR négatif)

Si votre fonds de roulement (capitaux propres + dettes long terme – actifs immobilisés) est trop bas, ou si votre BFR (besoin en fonds de roulement) devient négatif, votre entreprise n’a plus de coussin de sécurité. Le BFR négatif signifie que vous financez votre activité à crédit, souvent sans vous en rendre compte. Pour une PME, ce déséquilibre peut vite dégénérer en crise de liquidité. 

Travaillez avec votre expert-comptable pour suivre ces indicateurs et mettez en place des alertes simples, comme un seuil de trésorerie minimal ou un ratio dettes/fonds propres à ne pas dépasser.

Que faire pour éviter l’insolvabilité ? 6 conseils concrets

Anticiper est la clé. Voici 6 leviers actionnables dès maintenant :

1. Surveillez votre trésorerie au quotidien

Mettez en place un suivi hebdomadaire de vos entrées/sorties de cash. Même un simple tableur peut vous sauver.

En surveillant de près, vous détectez rapidement les pics et creux de liquidité. Cela vous permet de différer une dépense ou d’accélérer une facture avant qu’un trou ne se forme.

Par exemple, une agence marketing peut ajuster ses dépenses publicitaires en fonction des rentrées clients prévues.

2. Négociez vos délais de paiement

Discutez avec vos clients pour raccourcir les délais, et avec vos fournisseurs pour les allonger.

Mieux négocier vos termes commerciaux peut fluidifier votre trésorerie sans coût supplémentaire. N’ayez pas peur d’expliquer vos contraintes : beaucoup de partenaires préfèrent un arrangement à un client en défaut.

Une PME industrielle pourrait demander un paiement à 30 jours au lieu de 60, tout en obtenant 60 jours auprès de son fournisseur principal.

3. Réduisez les coûts non essentiels

Coupez dans le superflu (marketing, équipements, déplacements) pour préserver la trésorerie.

Passez en revue chaque poste de dépense et interrogez-vous : est-ce indispensable ? En période de tension, il vaut mieux suspendre les projets secondaires.

Un exemple courant : geler les recrutements non critiques ou reporter le renouvellement d’un parc informatique.

4. Diversifiez vos sources de revenus

Ne dépendez pas d’un seul client ou canal. Cherchez de nouveaux marchés ou produits.

La diversification réduit votre vulnérabilité si un client majeur fait défaut ou si un secteur ralentit. Même une petite ligne de revenu complémentaire peut amortir un choc.

Une entreprise B2B peut, par exemple, lancer une offre B2C en ligne pour lisser son chiffre d’affaires.

5. Constituez un matelas de sécurité

Dès que possible, mettez de côté 2-3 mois de charges fixes. Cela réduit le stress en cas de coup dur.

Même si ce coussin semble modeste, il peut éviter une situation de panique et vous donner le temps de trouver des solutions. Pensez à automatiser un virement mensuel vers un compte séparé.

Exemple : une startup SaaS réserve chaque mois 5 % de son chiffre d’affaires récurrent pour alimenter un fonds de secours.

6. Cherchez des financements rapides et flexibles

Tournez-vous vers des solutions comme Defacto, qui proposent des financements à court terme, rapides, sans paperasse excessive ni garanties démesurées.

Ces solutions permettent d’absorber un décalage de trésorerie sans immobiliser vos actifs ni attendre un feu vert bancaire. Elles sont idéales pour gérer les imprévus, comme une grosse commande urgente ou un retard de paiement client.

Une PME e-commerce utilise Defacto pour obtenir 50 000 € en 24h, afin de financer son stock avant les soldes et éviter une rupture.

Comment Defacto peut aider votre PME ?

Defacto propose des solutions de financement court terme conçues pour les PME :

  • Décision instantanée, sans garant ni caution personnelle.

  • Fonds débloqués en quelques heures.

  • Intégration simple avec vos outils comptables (Pennylane, QuickBooks, etc.).

En résumé, Defacto permet de transformer un risque d’insolvabilité en simple tension passagère.

Conclusion : surveillez vos risques et soyez prêt à réagir

Le risque d’insolvabilité fait partie de la vie des PME, mais il n’a rien d’une fatalité. Avec un suivi rigoureux, des actions préventives et des partenaires financiers fiables, vous pouvez traverser les périodes difficiles et continuer à croître sereinement.

Ava Saifoudine

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