Les flux financiers sont le reflet vivant de votre activité. Chaque euro qui entre ou sort de votre entreprise raconte une histoire : une vente, un achat, un investissement, un remboursement, un impôt. Comprendre ces mouvements, c’est mieux piloter. Les anticiper, c’est mieux décider.
Pourtant, de nombreuses PME continuent de gérer leur trésorerie “à vue”, sans suivre précisément leurs flux. Résultat : des surprises, des tensions, voire des décisions ratées. Maîtriser vos flux financiers, c’est gagner en visibilité, en agilité et en solidité.
Dans cet article, on vous explique ce que sont les flux financiers, pourquoi ils sont essentiels à suivre, quels sont les types à connaître et comment les utiliser pour évaluer la performance de votre entreprise.
3 idées clés à retenir
- Les flux financiers regroupent l’ensemble des mouvements d’argent liés à votre activité : encaissements, décaissements, financements, investissements.
- Bien les suivre vous permet d’anticiper vos besoins de trésorerie et de prendre de meilleures décisions.
- Il existe 4 grands types de flux à connaître : exploitation, financement, investissement et trésorerie globale.
Qu’est-ce qu’un flux financier ? Définition
Un flux financier désigne un mouvement d’argent entrant ou sortant de votre entreprise. Il peut s’agir d’un paiement reçu d’un client, d’un loyer versé, d’un crédit remboursé ou encore d’un achat de machine.
Ces flux sont classés en deux grandes catégories :
- Flux entrants : ce que vous encaissez (ventes, prêts, subventions…)
- Flux sortants : ce que vous payez (achats, salaires, impôts, remboursements…)
Ils sont enregistrés dans votre comptabilité, mais surtout utilisés pour construire vos tableaux de trésorerie, analyser votre performance ou dialoguer avec votre banque.
Pourquoi surveiller vos flux financiers ?
Parce qu’ils donnent une vision claire et immédiate de la santé de votre entreprise. Suivre vos flux permet de :
- Détecter les tensions de trésorerie à venir
- Comprendre pourquoi votre cash baisse, même avec un bon chiffre d’affaires
- Identifier les postes de dépenses les plus lourds
- Prendre des décisions de financement ou d’investissement éclairées
- Dialoguer efficacement avec vos partenaires bancaires ou investisseurs
Exemple concret : Une entreprise e-commerce voit ses ventes exploser sur 3 mois. Pourtant, sa trésorerie se détériore. En analysant ses flux, elle constate un stock surdimensionné, des clients en retard de paiement et des campagnes marketing très coûteuses. Sans cet outil, elle serait passée à côté du vrai problème.
Les 4 types de flux financiers à connaître
Tous les flux financiers ne se valent pas. Pour piloter efficacement, il faut distinguer leur origine et leur finalité. Voici les 4 principaux flux à connaître :
1. Flux de trésorerie
Les flux de trésorerie (ou cash flows) regroupent l’ensemble des mouvements d’argent sur une période donnée, quelle que soit leur nature.
On les retrouve dans le tableau de flux de trésorerie (cash-flow statement), généralement structuré autour de trois blocs : exploitation, investissement, financement.
C’est l’indicateur global de variation du cash disponible.
Exemple : si vos flux de trésorerie nets sont négatifs sur 3 mois, vous perdez du cash – même si votre chiffre d’affaires est en hausse.
2. Flux d’exploitation
Ce sont les flux liés à l’activité quotidienne de l’entreprise : vente de produits, achats de matières premières, paiement des salaires, charges sociales, loyers, etc.
Ils traduisent la capacité de votre activité à générer du cash.
Des flux d’exploitation positifs = une activité saine et auto-financée.
Exemple : une agence facture 120 000 € par mois, paie 80 000 € de charges, et génère donc un flux d’exploitation de +40 000 € mensuels.
3. Flux de financement
Ces flux concernent l’argent que vous empruntez ou remboursez, ainsi que les apports en capital ou versements de dividendes.
Ils permettent de suivre comment vous financez votre entreprise, en dehors de l’activité opérationnelle.
Exemple : une PME contracte un prêt de 100 000 € (flux entrant), puis rembourse 10 000 € par trimestre (flux sortant).
4. Flux d’investissement
Les flux d’investissement concernent les achats ou ventes d’actifs durables : machines, logiciels, immobilier, véhicules, etc.
Ils traduisent vos décisions de moyen ou long terme.
Exemple : l’achat d’un nouveau four industriel pour 60 000 € est un flux de trésorerie sortant d’investissement.
Comment utiliser vos flux financiers pour piloter la performance ?
Les flux financiers ne sont pas que des lignes comptables. Bien analysés, ils deviennent de véritables outils d’aide à la décision.
Voici comment les utiliser concrètement :
1. Construire un tableau de flux
Un tableau de flux (ou tableau de flux de trésorerie) est un document de suivi qui récapitule tous les mouvements d’argent de votre entreprise, classés par catégories :
- Exploitation (encaissements clients, salaires, loyers, fournisseurs…)
- Investissement (achats d’immobilisations, cessions d’actifs…)
- Financement (prêts reçus ou remboursés, dividendes, apports…)
Pourquoi c’est utile ? Parce qu’il vous permet de voir d’où vient l’argent, où il part, et quand. Vous visualisez la variation de votre trésorerie nette, mois par mois.
Ce que vous devez faire :
- Récupérez vos données : exports bancaires, grand livre, relevés de caisse
- Classez chaque flux dans la bonne catégorie
- Ajoutez une colonne "prévision" à côté du "réalisé", pour anticiper les mois suivants
- Mettez à jour votre tableau chaque mois (ou chaque semaine en période tendue)
Outils recommandés : Excel ou Google Sheets si vous partez de zéro. Agicap, Pennylane ou Quickbooks pour un suivi connecté à vos comptes bancaires.
Conseil : Ne vous perdez pas dans trop de détails au départ. L’essentiel, c’est d’avoir une vision claire de votre cash disponible et de ses mouvements.
2. Identifier les postes à risque
Tous les flux financiers ne se valent pas. Certains sont stables et prévisibles (ex. : salaires), d’autres variables ou risqués (ex. : encaissements clients, stock, charges exceptionnelles).
L’analyse régulière de vos flux vous permet de repérer les zones sensibles, pour agir avant qu’un problème ne devienne critique.
Ce que vous devez faire :
- Repérez les flux irréguliers ou en forte variation d’un mois à l’autre
- Suivez les retards de paiement clients (DSO élevé = tension future sur la trésorerie)
- Analysez les achats stockés non écoulés : trop de cash immobilisé ?
- Surveillez les charges qui augmentent plus vite que votre CA (ex. : prestataires, transport, énergie)
Pourquoi c’est important ? Parce que ce sont ces postes à risque qui créent des décalages de trésorerie, des recours au découvert, ou des besoins de financement non anticipés.
Exemple : Si vos fournisseurs passent de 30 à 45 jours de paiement, et que vos clients paient toujours à 60 jours, vous allez mécaniquement avoir un creux de trésorerie à gérer.
3. Améliorer votre cash conversion cycle
Le cash conversion cycle (ou cycle de conversion du cash) mesure le nombre de jours entre la sortie de cash (paiement fournisseur) et l’entrée de cash (encaissement client).
Ce cycle repose sur trois indicateurs clés :
- DSO (Days Sales Outstanding) = délai moyen de paiement client
- DPO (Days Payable Outstanding) = délai moyen de paiement fournisseur
- DIO (Days Inventory Outstanding) = nombre de jours pendant lesquels vos stocks restent immobilisés
Pourquoi c’est important ? Plus ce cycle est court, plus votre trésorerie est fluide. Cela améliore vos flux financiers d’exploitation et réduit votre dépendance au financement externe.
Ce que vous devez faire :
- Réduire le DSO :
- Facturez dès la livraison ou la fin de prestation
- Mettez en place des relances automatisées
- Négociez des paiements à 30 jours maximum si possible
- Allonger le DPO :
- Négociez des délais plus longs avec vos fournisseurs
- Échelonnez certains paiements sans frais
- Centralisez les achats pour mieux négocier
- Réduire le DIO :
- Optimisez vos niveaux de stock (évitez le surstock)
- Analysez les références à rotation lente
- Passez à des modèles plus souples (ex. : fabrication à la commande)
Exemple : Si vous gagnez 10 jours sur le DSO et 10 jours sur le DPO, vous améliorez potentiellement votre cash disponible de plusieurs milliers d’euros, sans lever un centime.
4. Justifier vos demandes de financement
Les flux financiers sont aussi un outil de dialogue avec vos partenaires bancaires ou investisseurs. Ils permettent de montrer que vous maîtrisez vos cycles, que vous anticipez vos besoins, et que vous savez utiliser les bons outils.
Ce que vous devez faire :
- Produisez un tableau de flux clair, montrant vos mouvements passés et vos prévisions
- Identifiez un besoin de financement précis, avec un montant, une durée, et un usage identifié (ex. : achat de stock, paiement fournisseur, croissance commerciale)
- Montrez comment ce financement s’intègre dans votre cycle d’exploitation
- Si vous utilisez une solution comme Defacto, expliquez comment cela vous permet d’éviter les creux de trésorerie, sans recourir au découvert ou à un prêt bancaire rigide
Pourquoi c’est important ? Parce qu’un banquier ne finance pas un chiffre d’affaires ou une bonne idée — il finance une entreprise qui maîtrise ses flux et sait où elle va.
Bonus : Certains partenaires (comme Defacto) peuvent se connecter à vos outils pour évaluer votre éligibilité à un financement directement à partir de vos flux réels — rapide, fluide, sans paperasse.
Conclusion : suivez de près vos flux financiers
Maîtriser vos flux financiers, c’est voir clair, agir vite, et investir mieux. Trop d’entreprises découvrent leurs problèmes de trésorerie… une fois qu’il est trop tard. Un suivi régulier, même simple, permet d’anticiper et d’améliorer durablement votre performance.
Et si vous prenez vos flux au sérieux, il peut être utile d’explorer les solutions comme Defacto. Nous proposons un financement court terme, rapide et sans friction, pour fluidifier vos flux de trésorerie quand vous en avez besoin.
Pour en savoir plus : testez votre éligibilité gratuitement.
FAQ : Flux financiers
Quelle est la différence entre flux de trésorerie et résultat net ?
Le résultat net est une donnée comptable, souvent influencée par des amortissements ou provisions. Le flux de trésorerie montre le cash réel qui entre ou sort.
Un flux financier négatif est-il forcément mauvais ?
Pas toujours. Un flux d’investissement négatif peut signaler un achat stratégique. Ce qui compte, c’est de savoir pourquoi ce flux est négatif… et s’il est temporaire ou structurel.
À quelle fréquence suivre ses flux financiers ?
Idéalement chaque mois, surtout si votre activité est saisonnière ou avec des cycles de vente longs. Un suivi trimestriel peut suffire si votre structure est stable.
Quels outils pour suivre mes flux ?
Excel suffit si vous avez une petite structure. Sinon, des outils comme Agicap, Pennylane ou Quickbooks permettent de suivre automatiquement vos flux via vos comptes bancaires et factures.



